En cette fin d'été, j'ai de la gratitude pour tout ce qu'il m'a apporté de bon: des réserves de soleil, de moments conviviaux nourrissants, des mariages vécus et annoncés, des naissances à venir. Gratitudes aussi pour les belles rencontres, l'amitié si précieuse, le repos mérité, les enthousiasmes forts partagés autour des JO, de promenades en vélo avec mon amoureux, la nature, si généreuse.
Gratitude aussi d'avoir animé à nouveau l'atelier "Chemin de pardon", pour les participants qui ont fait le pas. Et surtout, gratitude pour tout ce que cela permet de guérissant...
Je m'explique: si rien ne peut changer le passé et ce qu'il contient de blessant, de souffrant, il appartient à chacun de ne plus le subir comme un empêchement à sa vraie liberté.
Comment faire?
En pardonnant. *
Cela apporte la liberté d'être à nouveau pleinement heureux, d'être pleinement soi-même.
Mais c'est décapant, et ca peut faire peur! De fait, pardonner, c'est poser un acte de courage fort. C'est, pour commencer, vivre une plongée dans sa propre vérité, avec beaucoup d'humilité, pour reconnaître sa douleur. Sans masque.
C'est aussi un acte de liberté. Qui se choisit, sans aucune obligation, mais simplement parce que c'est le moment de le vivre.
Mais pourquoi s'imposer tout ca?
Parce que ca suffit d'avoir toujours mal chaque fois que l'on repense à la blessure.
Parce que, après l'impact de l'offenseur, il y a quelque chose en soi qui demeure de cette blessure. Et choisir de pardonner, c'est refuser de reproduire encore et encore le mal qu'il a fait, soit en le reproduisant sur les autres, (les plus petits), soit en se faisant du mal à soi-même en se dénigrant, en se sabotant!
Parce que il est bon de faire du neuf en sortant de ce passé enfermant. De devenir créateur. D'œuvrer à la création.
Je veux préciser que lorsque l'on s'engage sur le chemin du pardon, ce n'est pas pour l'autre, mais c'est avant tout pour soi-même. Oui, on peut pardonner à quelqu'un sans nécessairement se réconcilier avec. On peut même pardonner une personne qu'on ne verra plus jamais!
Le pardon pacifie et guérit celui qui le vit. Il a aussi des effets sur son entourage.
Je pense, entre autres, à Nelson Mandela connu de tous, et à Fatima, la discrète que j'ai accompagnée. Immigrée, terriblement blessée. Tous les deux ont voulu, (c'est le premier pas), et pu pardonner! Et que de fruits..
Des chemins tellement inspirants: Oui, c'est possible!
Le pardon a un effet d'onde qui se propage, lentement mais surement, tels les ronds dans l'eau que provoque une pierre lorsqu'elle l'impacte.
Ce chemin de pardon, c'est une histoire d'énergie, de délivrance, de nœuds qui se délient.
Une histoire de collaboration entre l'ego et le Soi.
Une histoire d'amour qui se déploie, malgré les coups reçus et donnés. Et qui rend plus fort.
Une histoire d'Amour qui prend chair en soi, et qui féconde nos histoires d'hommes et de femmes, voués à tellement plus grand que cela.
C'est l'histoire de la guérison de l'humanité blessée qui choisit d'arrêter de reproduire le mal qui lui a été fait.
Car ceux qui pardonnent sont les guérisseurs de l'humanité. Ils arrêtent le mal à eux.
C'est un sujet de vie. Un sujet qui me touche, vraiment.
Je vous souhaite une belle rentrée, emplie de créativité!
Marie
*pardonner ne remplace pas la justice. Elle doit être faite.
Pour voir les ateliers à venir, c'est ici
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