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Dans cette cacophonie… quelle est ma part?

Dernière mise à jour : 21 sept. 2020

D'abord, je vois: ces hommes et ces femmes masqués. L'expression cachée. Sourire invisible. Est-il d'ailleurs existant ce sourire derrière le masque?

Ensuite j'entends: les infos télé, radio, les gens dans la rue, les conversations de tous ou presque… à propos du nombre de malades, du nombre de morts, ce virus et ses conséquences. Encore et encore. Ma fille qui me demande si sa génération portera le masque toute sa vie! ...

Puis je me centre sur moi, et je ressens: de la tension, de la pression, du stress. C'est dans l'air ambiant, et comme un éponge, j'en suis tout imprégné(e)! Bien malgré moi parfois.

Comment lutter?

Est-ce une fatalité?


Oui, comment résister sans pour autant vivre dans l'inconscience?

C'est factuel, c'est un vrai combat que d'aller bien en ce moment, avec cette réalité sanitaire.

Mais comment le mener ce combat? Contre qui? Contre quoi se battre?

Bien malin qui saura nommer précisément l'adversaire: Est-ce le virus, les médias, le port du masque, l'angoisse économique, existentielle, nos vulnérabilités, la mienne!, les autres inconséquents, la peur de la mort?…


Et si le combat était intérieur? Si ce combat là était celui de mon acceptation des évènements que je ne peux maitriser. Qui me dépassent... Pourquoi lutter? C'est là!

Et parce que c'est là, j'ai à faire des choix. En conscience. Rien d'imposé, je garde ma dignité d'homme et de femme libre: j'ai le choix.

Vraiment?


Oui j'ai le choix. Celui de poser mon regard sur ce qui m'oppresse, sur l'incertitude de l'avenir et la difficulté de se projeter. Je peux scruter le brouillard et m'en désespérer… Ou je peux changer l'angle de vue et décider de focaliser sur ce qui est beau dans ma vie. Voir la beauté d'un coucher de soleil, le chien qui me fait la fête et vient chercher une marque d'affection, le sourire de l'automobiliste qui s'arrête pour laisser passer le piéton que je suis. Observer la beauté des feuilles qui changent de couleurs à l'automne, me réjouir de l'ordinaire, qui peut être extra. Si je veux bien le voir!


J'ai le choix de focaliser toute mon attention sur les médias qui irrémédiablement font les comptes et les décomptes liés à la situation sanitaire. Ou prendre le temps de me concentrer sur une musique que j'aime et qui m'apaise. Faire silence à l'intérieur, m'arrêter sur le bruissement des feuilles dans le vent. Me nourrir du rire des enfants, me rappeler les mercis, les je t'aime, les paroles bienfaisantes qui m'ont été dites… J'ai le choix d'écouter ce qui me fait du bien. Et à mon tour, je peux partager, offrir, des mots qui sont bons, bienfaisants. J'ai le choix de me faire vecteur de paix plutôt que vecteur de stress.


Enfin en lien avec ce que je vois et ce que j'entends, je ressens. Peut être imperceptiblement au départ, et de plus en plus sensiblement avec l'entrainement, la paix me gagnera de l'intérieur. Comme un espace repris à coup de bras de fer avec moi même; moi et ma fâcheuse tendance à être attiré(e) par le pire…

Je pourrai apprendre à vivre pleinement l'instant. A déguster le temps précieux où la famille est réunie, à savourer ce plat que j'apprécie. A entrer dans la lecture d'un roman qui me permet de voyager. A être là. Ici et maintenant… Juste m'ouvrir à la grâce de respirer. Etre en Vie! Et dire merci pour ça. Voire, m'en émerveiller! Et veiller à ne pas demeurer dans mon souci d'hier ni dans celui de demain. Mais habiter l'aujourd'hui.


J'ai le choix. Celui là, responsable et citoyen, de prendre ma part. En conscience, faire ma juste part. Et comme le colibri, contribuer à faire circuler le beau, le bon et le bien. Pour moi. Pour les enfants. Pour les parents et grands parents plus vulnérables.

Pour le monde. Ca passe aussi par moi: j'ai à choisir de prendre davantage soin de moi, parce que c'est une voie pour mieux prendre soin des autres.


Et doucement, je me surprends à rêver que la cacophonie se transforme en douce harmonie.










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