Confinement, gestes barrières, distance sociale... Prendre soin de soi, et prendre soin de l'autre rime aujourd'hui avec éloignement, prudence, respect des consignes...
Mais moi, dans mon humanité, dans ma fragilité d'homme, de femme fait(e) pour la relation, fait pour être relié, en lien, comment est ce que je vis cette distance?
Est-ce juste, est-ce ajusté pour mon équilibre, tant physique que psychologique?
Toutes ces marques d'affection, qui ne doivent plus être données me manquent, c'est évident. La visio, le téléphone, le virtuel certes sont précieux. Cela nous permet de garder le contact, mais ces moyens de communication ne remplacent pas LA rencontre. L'être ensemble. Le toucher. La poignée de main qui entame et termine une entrevue, la tape amicale sur l'épaule, le bénéfice d'une caresse sur la joue, un câlin pour les plus proches, celui des petits enfants aux grands parents par exemple, la bise de bonjour, de remerciement... le partage, l'ouverture à l'autre.
J'en ai besoin!... Trop en manquer peut conduire à l'isolement, à la détresse parfois.
Alors quoi?
Il n'est pas question de nier ces gestes dit "barrières", qui peuvent sauver la vie.
Alors quelle est l'alternative pour me sentir relié vraiment, si ce n'est dans mon corps, que
ce soit dans mon cœur, dans mon âme?
Quelle alternative pour prendre soin de moi?
Sais tu que, en chacun il y a une part sacrée?
En toi il y a une part sacrée...
Quelle que soit ton histoire, quel que soit ton présent: tu es précieux, tu es unique. Et en ces jours où la chaleur humaine manque, parfois cruellement, sache que ton âme est habitée par le divin. Il y a en toi plus grand que toi. Peut être l'as tu déjà expérimenté dans une expérience de transcendance. Ou pas.
Mais qui que tu sois, tu es aimé de façon inconditionnelle, et cet Amour t'attend.
Tu peux choisir de t'y blottir, à l'image de l'enfant qui se love dans les bras de son père. En confiance, il s'y abandonne.
Il est aimé sans condition.
...Ou tu peux choisir de l'ignorer.
Mais l'Amour est là.
En toi.
Peut être connais tu la foi, une religion, peut être t'en es-tu éloigné, ou n'en as tu jamais entendu parler de près. C'est comme ça. C'est ton histoire, et il t'appartient de chercher de ce côté là des réponses. Si tu cherches, tu trouveras.
Dans ce contexte difficile de confinement, de pandémie, avoir conscience de l'intensité de cet amour dont tu es l'objet est essentiel.
C'est un roc sans faille, sur lequel tu peux t'appuyer!
Et s'appuyer dessus est une merveilleuse façon de prendre soin de soi.
Comment faire?..
Ce que je sais, c'est que l'attitude intérieure qui permet de se faire plus proche de cet Amour n'est pas de l'ordre de la volonté. Mais c'est celle de la passivité active.
Je ne décide pas du moment de la rencontre, je n'ai pas ce pouvoir là. Ma part, c'est d'entrer dans une attitude de laisser faire. Oublier le contrôle. Et lâcher prise.
Accepter. Consentir.
Et apprendre à m'abandonner à plus grand que moi... Attitude d'adoration, de prière, de méditation, peu importe le nom qu'on lui donne... Faire taire le mental, le bruit assourdissant et continu de mes pensées, et plonger dans le silence intérieur.
Y trouver la paix. Le chemin du bonheur. C'est aussi le chemin qui me permettra de trouver ma mission de vie, c'est à dire l'agir qui va me mettre dans l'enthousiasme, pour le bien de ceux qui sont autour de moi.
Mon âme est habitée par le divin*.
J'apprends en m'en nourrir. J'apprends à me ressourcer là.
Ainsi, je me découvre porteur d'une dignité incomparable. Et chacun de ceux que je rencontre(rai) l'est aussi.
Chacun avec son unicité, ses dons, sa valeur propre.
Chacun avec ses blessures, ses carences d'amour à combler...
Ensemble, nous sommes invités à collaborer, à devenir co-créateurs. Nous sommes reliés, bien plus que nous le pensons.
C'est la liberté de chacun d'y consentir.
C'est le chemin pour grandir en humanité.
Oui, prends grand soin de toi.
Dans la bible: "Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous?" I Co 3; 16 (...)"
"St Augustin: "Tard je T'ai aimée, ô Beauté, tu étais au-dedans de moi et moi j'étais en dehors de moi. C'est au dehors que je Te cherchais. Tu étais avec moi, et moi, je n'étais pas avec Toi."
Carl Jung, psychiatre suisse parle de l'instance du Soi. C'est à dire l'imago dei: l'image de Dieu en nous. Le Soi est le lieu de l'identité profonde, de l'amour inconditionnel, le lieu de la mission.
Comments